LUTTE CONTRE LES GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : LE GOUVERNEMENT ENGAGE LA REPRESSION
Un conseil des ministres s’est tenu ce mercredi 2 avril, au palais de la présidence de la République, sous la présidence du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara. Le Gouvernement a pris d’importantes mesures rapportées par le ministre de la Poste et des TIC, Bruno Koné, qui est le porte-parole. Au nombre de ces décisions, celle concernant la lutte vigoureuse qu’il veut engager contre le « fléau » des grossesses en milieu scolaire. Ces mesures ont été prises suite à l’adoption d’une communication présentée par Mme Kandia Camara, ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, portant sur la lutte contre les grossesses en milieu scolaire. Révélant que 5076 cas de grossesses ont été dénombrés au cours de l’année scolaire 2012-2013 dont environ un millier dans l’enseignement primaire, le porte-parole du Gouvernement, a fait savoir que l’Etat a décidé de « sévir » contre les auteurs des grossesses en milieu scolaire. « Des décisions très fortes seront prises pour sanctionner les personnes qui seront concernées », a averti le ministre Bruno Koné, ajoutant qu’il a été suggéré qu’une enquête soit faite sur les 5076 cas relevés en 2012-2013 de façon à prendre des mesures administratives, disciplinaires contre certaines personnes et dans certains cas, des sanctions pénales puisqu’il s’agit dans certains cas de mineures. Selon le porte-parole du Gouvernement, les grossesses en milieu scolaire représentent un problème de santé pour les jeunes filles en même temps qu’elles brisent leur parcours au grand dam de la politique gouvernementale qui vise à accorder les mêmes chances aux jeunes des deux sexes.
En vue de réussir la lutte contre le fléau des grossesses en milieu, une grande opération de sensibilisation sera engagée dans les villes et établissements touchés. A cet effet, des clubs de lutte contre les grossesses et les infections sexuellement transmissibles seront mis en place dans toutes les villes et les établissements qui sont concernés, a mentionné Bruno Koné.
Au sein desdits clubs, a-t-il poursuivi, les élèves, les parents d’élèves, les enseignants seront sensibilisés au maximum. « Il est important que tous les parents soient sensibilisés sur la gravité du fléau et jouent leur rôle », a insisté le ministre de la Poste et des TIC.
Plus spécifiquement aux enseignants, le porte-parole du Gouvernement a brandi la menace de « sanctions lourdes », pour les actes qu’ils posent.
« Il faut que les enseignants soient sensibilisés, et comprennent que c’est gravissime les actes qu’ils posent à l’égard des jeunes filles», a renchéri Koné Bruno concluant que « désormais, ils seront l’objet de sanctions lourdes. »